Bastia – Port Camargue (juillet-août 2011)

août 26th, 2011

Bonjour à la famille et à tous les amis qui nous suivent depuis 2006,

Ceci est certainement notre dernier billet, à moins que nous fassions encore une petite croisière entre septembre et octobre ? Pas sûr, la région du Golfe du Lion ne nous plait pas trop: pas d’îles à part les Baléares que nous connaissons déjà, tout est plat et en dunes, peu de profondeur d’eau…..quand on a été trop gâtés en Grèce et en Turquie !

Nous vous avions laissée le 4 juillet à Bastia, sur la côte Est de la Corse, une étape très agréable. Avant notre dernière nuit de traversée sur la Côte d’Azur, nous nous arrêterons encore à Macinaggio, où 50 – 60 nds de libeccio nous avaient cueillis en juin 2001, à 03h du matin en arrivant au Cap Corse.

Nous y arrivons le mercredi 6 juillet, après une courte étape de 3 h de voile/moteur, avec un petit 1-2 SSE. Macinaggio n’a pas beaucoup changé en 10 ans. Si le port s’est agrandi, le village est resté très sympathique, même si les restos ont envahi tout le bord de l’eau. On y mangera la meilleure pizza du périple !

C’est le moment de suivre la météo pour s’assurer une dernière traversée de nuit la plus tranquille possible. Nous avons rendez-vous à Golfe Juan avec Jacques et Jean-Pierre, avec lesquels nous nous sommes suivis de Villasimius à La Caletta, par Porto Corallo et Sta Maria di Navaresse.

La météo pour la nuit du 7 au 8 juillet est bonne, avec des vents ESE annoncés à 5-10 nds et une mer belle à peu agîtée. Nous quittons Macinaggio à 5 h de l’après-midi et profitons d’un coucher de soleil de carte postale. La nuit sera magnifique, et les voiles resteront ferlées: on ne peut pas traverser à 2-3 nds ! Un peu de vent E à NE nous permettra de les aérer au matin, en vue du Cap d’Antibes, et nous arriverons à Golfe Juan juste à l’heure pour dîner. Nous avons réservé une place par recommandation de l’ami Jacques, et le ponton H nous attend. Très bonne place à prix raisonnable pour l’endroit et la saison, à € 28/j (il vaut mieux connaître quelqu’un du port public, car la marina qui accueille les visiteurs, le port Rayon, demande plus de € 50. Merci Jacques !

Nous restons à Golfe Juan jusqu’au 9 juillet, le temps de partager un apéro sympa avec nos amis locaux.

Départ pour Port-Cros, à 45 Nm, le samedi matin 9 juillet. Pas de vent, mer agîtée par les bateaux moteur qui vont dans tous les sens et adorent vous passer devant ou10 mà côté, et arrivée à 15 h à Port-Cros: l’enfer ! La zone de mouillage a été repoussée en pleine mer, car l’ancien a été équipé de 45 corps-morts loués € 25/jour. Nous nous approchons tout doucement du dernier encore libre, Trudy est prête à le prendre depuis la jupe arrière, quand un Français juillettiste primitif nous passe à 5 nds et s’arrête pile devant la bouée. Je demande une explication: j’y étais avant vous ! C’est ça, la Côte d’Azur en juillet-août; on le savait, mais on est quand-même surpris. Ma réponse est censurée par la morale, mais approuvée par les voisins qui ont suivi le coup !

Nous visons une place en bout du ponton 2 où on pourrait se mettre à l’ancre dans une profondeur d’eau de 2,5 à3 m, , mais un petit voilier (Français également, il y en a beaucoup de sympas !) se dégage d’une place. Nous pouvons donc en 2 fois, car il y a 20 n de vent de travers, prendre la pendille et se mettre cul au ponton. Les restos sont au gout actuel: accueil à peine poli, chers, pas de choix et pas bons ! Il y a 20-30 ans, on mangeait un super loup au fenouil grillé sur feu de bois chez le pêcheur qui était le seul habitant à vivre toute l’année sur cette petite île. On ne l’a pas retrouvé. L’île est heureusement classée réserve naturelle et parc national, et n’a pas changé: on ne peut rien y construire depuis 40 ou 50 ans. Les promenades sous les pins y sont toujours très agréables. Le lendemain, on a un nouveau voisin: un moniteur UCPA qui promène des jeunes sur un First 31.5. Il fait chaud et il n’a rien pour se protéger du soleil. Le captain lui propose de lui prêter le grand parasol carré bleu qu’on employait avant d’avoir un bimini. Il en est tellement content qu’il veut l’acheter pour mettre sur son bateau personnel. C’est parti: on a commencé à vendre Shogun, mais en pièces détachées !!

Nous repartons le mardi 12 tôt le matin, avec un vent d’Est à 2 Bf, qui forcera vers midi à 6-7, et qui nous poussera toute la journée sous génois tangonné. Nous arrivons vers 15h30 au Port Frioul, avec toujours un vent de SE respectable. Le garde-port nous aide à prendre une bouée au fond du port. Le clapot rentre directement et vient taper au fond, mais rien de désagréable.

Mercredi 14, nous dessalons le bateau et profitons de le tourner étrave à quai, car du mistral est annoncé pour 2-3 jours. Nous serons ainsi bien protégés sous notre grande capote.

En fin de matinée, nous prenons la navette qui nous amène en 15 mn au Vieux Port de Marseille, en longeant le château d’If: magnifique. Nous faisons notre ravitaillement, car il n’y a pas grand-chose au Frioul, et mangeons une superbe « marmite du pêcheur » au restaurant La Marinière. Retour au Frioul après une bonne averse, et nous avons un nouveau voisin Hollandais qui a dû quitter le Vieux Port à cause du feu d’artifice du 14 juillet. Ce couple est très agréable et nous avons un bon contact.

Et le mistral annoncé se lève, pas triste, à 30 nds avec rafales à 40. Nous sommes bien abrité derrière la haute digue qui relie les îles de Ratonneau et Pomègues. Avec notre voisin, nous demandons à la Capitainerie de venir avec leur zodiac nous poser une amarre supplémentaire sur une bouée libre, entre nos 2 voiliers, que nous partagerons comme sécurité. Et ce n’est pas de trop, pendant la nuit, l’amarre première du voisin s’effiloche complètement, car l’oeil de la bouée sur lequel elle est frappée présente des esquilles. Jusqu’au matin, il tiendra sur notre 3e bouée de sécurité: Le matin venu, il plonge et remet une nouvelle amarre, cette fois par l’intermédiaire d’une manille en acier. Ce mistral durera jusqu’au vendredi soir. Il est fatiguant, et les embruns passent par-dessus la grande digue

Le samedi matin, le pont du bateau est trempé, ce qui confirme la météo du jour: pas de Nord, mais des petits vents variables de 5 à 10 nds.

Départ à 6h15 pour notre dernière étape sur Port Camargue. Un peu de voile et beaucoup de moteur (tiens, j’ai dû déjà écrire ça !) beaucoup de houle résiduelle, d’où les sandwichs de midi que je confectionne et qui sont à ramasser en pièces détachées sur le plancher, et arrivée à 16h00 à Port Camargue, après 60 Nm assez agîtés (merci Dr Stugeron)

Un employé de Philippe Ettore nous aide à amarrer devant le magasin, tout au fond de la marina, bien abrité de tous les vents, qu’ils soient N en été ou S en hiver, dans une zone sécurisée (inaccessible au public la nuit) et sans aucun bruit. M. Ettore nous fait une fleur pour € 290/mois, yc eau et électricité parce que nous allons hiverner sur son chantier. A titre de comparaison, une nuit d’escale pour un voilier de12 mà Port Camargue est à € 41 !

Cette dernière étape est « fêtée » par un bon filet de boeuf accompagné d’un respectable Château la Lagune 1990 qui a fait toute la croisière depuis 2006 au fond d’un coffre…qu’est-ce qu’elle a été bonne !

Nous avons signé avec Ph. Ettore un contrat de courtage sans exclusivité, et Shogun est cette fois vraiment en vente.

Jusqu’à aujourd’hui, nous partageons nos journée entre maintenance et entretien du bateau, promenades au Grau du Roi, Aigues-Mortes, ravitaillement, et bonnes siestes l’après-midi quand il fait chaud. Nous sommes à 20 mn à pied du Grau du Roi ou des super-marchés, par des petites routes bien abritées du soleil par les pins parasols.

Nous allons rentrer à Montreux ce lundi 29 août en train, et redescendrons au bateau vers mi-septembre en voiture. Nous profiterons alors de l’automne loin des foules de juillet-août pour faire des balades en Provence, dans le Languedoc-Roussillon, et peut-être une inclusion jusqu’en Espagne.

Shogun sera mis à sec fin octobre-début novembre, et ce sera là la fin d’une belle aventure, un rêve que l’on aurait peut-être dû prolonger 1 ou 2 ans en Grèce et en Turquie, quelques rencontres magnifiques, beaucoup de très agréables, surtout des amis Grecs extraordinaires, de grands, beaux et longs séjours chez les gens et les chats de Trizonia avec de bons amis français,suisses ou italiens, la grande découverte que celle de l’amabilité et l’hospitalité du peuple turc, les bonnes et moins bonnes surprises de l’Afrique du Nord, sans parler d’un magnifique séjour d’un mois à Malte.

Et surtout: aucune panne, pas de casse, pas de maladie ou d’accident grave, quelques petits bobos inhérents à une vie de plaisanciers, que du bonheur !

Nos projets n’ont pas changé: remplacer Shogun par un bateau en acier pour visiter l’Allemagne, la Belgique et la Hollande par les fleuves et les rivières, et un séjour de quelques mois en Australie…dans quel ordre, quand ??

Encore merci de nous avoir suivis, et à bientôt pour les prochaines aventures de Shogun II

Un lien intéressant: www.ettore-yachting.com

 Port Camargue, le 25 août 2011

 

 

 

 

Monastir-Pantelleria-Sardaigne-Corse juin 2011

juillet 5th, 2011
Nous avons finalement quitté sans beaucoup de regrets Monastir et la Tunisie le vendredi 10 juin à destination de Pantelleria. Une assez longue étape de 84 Nm qui a nécessité un départ à 5h du matin pour avoir une chance d’arriver de jour. Nous arriverons effectivement à 20h à Pantelleria, après une navigation voile-moteur et une mer pas trop désagréable. A l’ancre au quai du Porto Vecchio, c’est Arthur, notre voisin de Monastir qui prend les amarres ! Nous sommes un peu fatigués, et la première pizzeria est la bienvenue. Le dodo sera agité, ce port est en effet des plus rouleurs. Le matin à 6h, je vais à pied faire une petite reconnaissance au Porto Nuovo, à 1,5 km, et 2 ouvriers du chantier naval m’indiquent qu’il n’y a pas de place, mais que je peux me mettre à couple d’un boat-people tunisien réquisitionné par les douanes, qui n’est pas prêt de reprendre la mer. Retour au bateau, je dis à Trudy: on déjeune sur le banc du quai (sur le bateau très inconfortable) ou on va tout de suite au porto Nuovo…ce qui est fait en une ½ heure. Le paradis, sans un mouvement, et gratuit. On y restera une pleine semaine. Ceux qui sont à côté au chantier naval sont moins bien installés que nous et ils paient € 25/j car ils ont eau et électricité
Le samedi soir, un Italien nous interpelle depuis le quai: il a des produits locaux à nous faire déguster: du vin, des abricots, de l’origan. Son Zibibbo blanc est une pure merveille, qu’il nous vend €3 la bouteille (Carole Bouquet vend son Passito à 45 € !!). Pascuale a 77 ans, est volubile et très sympathique. Nous convenons d’un rendez-vous pour le lundi 13. Il nous fera faire le tour de l’île avec sa petite Panda ( il n’y a que ça là-bas que ça devrait s’appeler Pandalleria ) pour € 30 et le dîner ( mais zé manze solo pocco- pocco !)
Une journée magnifique, avec visite du lac salé de l’ancien cratère, de la sauna naturelle dans la montagne (vapeur à 45-50° au fond d’une grotte) dîner spaghettis sur la côte, grotte au bord de la mer avec piscine naturelle à 35 °) et on finit la journée chez lui. Courgettes, oignons, citrons, herbes aromatiques, les abricots les meilleurs que l’on ait jamais goûtés ( ils poussent sans eau, ni de pluie ni d’arrosage. Petits, juteux, goûteux, on fera de la confiture à se relever la nuit. Et mise en bouteilles du Zibibbo.
Le dimanche 12 juin, on invite pour l’apéro un couple suisse. Ils sont au Porto Vecchio, mais la houle ne les dérange pas trop ! Au cours de la conversation, il s’avère que leur voilier Oceanis 381 vient aussi du lac Léman et a été acheté comme notre Bavaria 38 Ocean à notre ami Frank de Pully!!. Il s’appelait Topaze, et maintenant Sweet Blue…c’est petit, la Méditerranée !
Il faut songer à la traversée sur le Sud de la Sardaigne, itinéraire que l’on a préféré à Sicile, car les Eoliennes n’ont pas de bons abris, et la côte SW Italie par où on était descendu en 2006 sera difficile en juillet. Nous y avons payé en 2006  € 110  pour une nuit à Capri, fin mai. On a entendu des plaisanciers qui ont payé € 250 au mois d’août 2010, et ils ont du s’estimer contents d’avoir une place ! On remontera donc la Sardaigne et la Corse par leur côte Est, à l’abri des coups de vent de NW. Pascuale vient nous dire au revoir, et faire des photos qu’on lui enverra cet automne. Et c’est parti le vendredi 17 juin à 8h du matin. Une traversée de 180 Nm en 31 heures, à la voile avec le plus souvent le moteur en appui. La mer est belle les 10 premières heures, désagréable ensuite, et un peu plus désagréable pour les 14 dernières heures: c’est comme la Méditerranée ! Grâce aux gouttes de Stugéron, Trudy n’est pas malade: super. Arrivée au Sud de la Sardaigne, à Villasimius, avec un avant-goût des tarifs de l’été: € 70 par jour, douches en sus, et sans Internet… les Turcs sont plus évolués…, mais ils n’ont pas le jambon de Parme !! ..Le dimanche, nous restons malgré le prix: rafales de NW à 60 – 70 km/h. Un voilier italien qui ne tient plus au mouillage devant la marina se décide à lever l’ancre et partir. On le reverra revenir 2 heures plus tard,…démâté ! Il vaut mieux parfois payer 70 €.
Puis c’est la remontée de la côte Est de la Sardaigne, avec haltes à Porto Corallo, Santa Maria Navarrese, très sympa, La Caletta et Olbia, où nous passons une excellente nuit au mouillage, tout au fond du golfe.
Depuis Olbia il faut rejoindre la Corse, une étape de 46 Nm qui commence dans la quiétude. On se dit qu’on va traverser les Bouches de Bonifacio facile…tu parles, Trudy me dit: c’est quoi, là-devant, ça moutonne ? Ben on n’est pas déçus, en quelques minutes le vent passe de 2 à 6-7 Bf (60-70 km/h) avec la mer qui va avec. Comme on est au près avec le vent et la mer du Nord Ouest, quelques vagues, pour la première fois depuis qu’on est en route, passent par-dessus la bôme et la grande-voile ferlée; ça fait haut, sur un cockpit central…mais on étale avec 1/3 de génois, et vers 15h, on arrive en Corse, dans la magnifique baie de Rondinara: les Caraïbes avec fond de sable blanc et eau turquoise… ! Une baie pour nos amis Leslie et Théo de Carioca, mis à part qu’elle est pleine de bateaux moteurs venus y passer la journée. Le soir est beaucoup plus calme, mais on partira demain matin avant qu’ils ne reviennent. Premier bain, douce nuit sans aucun bruit !
De Rondinara, courte navigation de 14 Nm sur Porto Vecchio. On s’y reposera le jeudi 30 juin, avec visite de la vieille ville, ravitaillement au Casino (on y trouve les mêmes produits qu’à Roche (Vd) c’est bien la preuve qu’on se rapproche de la civilisation ?? De Porto-Vecchio, c’est Solenzara, La Taverna (Campoloro débaptisée), où nous arrivons le dimanche 3 juillet. Là, on apprendra qu’on a manqué nos amis d’Aigle, Daniel, Paul et leurs chéries, qui ont fini leurs vacances à moto quelques jours avant notre arrivée. Dommage, on aurait bien fait la fête autour d’une cuisse de sanglier !! De là, montée au génois sur Bastia, avec arrivée dimanche 3 juillet à 12h30. La capitainerie est fermée, et nous obtiendrons une bonne place 1 heure plus tard.
Nous y sommes encore aujourd’hui, et probablement encore un jour ou deux, car mardi 5 est annoncé orageux. Le port Toga est très agréable, pas trop cher (€ 45/jour quand-même) et la vieille ville et la citadelle ont un charme certain.
La suite, ce sera Macinaggio, la traversée sur la Côte d’Azur et une pause 15 juillet-30 août à Port Camargue: le problème juillet-août, en France et en Italie, c’est que les marinas débordent, et d’autant plus quand un coup de vent en mistral ou tramontane est annoncé. Et si on vous accepte, il faut allonger les dollars pas triste !
Voilà, à part ça tout va bien, le bateau est top, aucun soucis ni d’intendance ni mécanique, l’équipage un peu nostalgique, une nostalgie de fin de rêve peut-être.
Amitiés et bisous à toutes et à tous.
Bastia, Corse, lundi 4 juillet 2011

_

MONASTIR avril-mai 2011

mai 30th, 2011

Bonjour les amis de Suisse, de Marmaris de Grèce et d’ailleurs

Bientôt 6 semaines que nous sommes
arrivés à Monastir. Après que Jean-Claude nous aie gentiment conduits à la gare
de Vevey, le train jusqu’à Lyon et une nuit à l’hôtel Kyriad à l’aéroport
St-Exupéry. Très pratique, avec son service de navette gratuit à destination
des terminaux. Après un vol sans histoires et 10 mn de taxi, arrivée à la
marina de Monastir où nous trouvons Shogun comme nous l’avions laissé l’automne
dernier. L’ami Sigi a même donné un coup de jet, et nous n’avons qu’à débâcher
et nous préparer pour la nuit. Les jours qui suivant sont consacrés à la
préparation du bateau et au farniente.

La situation en Tunisie et la guerre
en Libye ne nous permettront pas le voyage dans le grand Sud tunisien auquel
nous pensions l’automne dernier- Mais on a quand-même envie de bouger un peu.

Le 28 avril, nous louons une voiture
pour 3 jours, pour aller visiter l’île de Kerkennah, à une quinzaine de milles au
large de Sfax. L’île est plate et très
jolie, avec une vingtaine de petits villages et beaucoup de palmiers. Nous
trouvons un agréable hôtel sur la plage, l’hôtel Kastil, dont nous sommes les
seuls clients pour manger et dormir ! 2 jours très reposants avant de
reprendre le ferry pour le voyage de retour. Le mauvais temps est au programme,
avec 45 nœuds de vent, après la pluie de sable de la nuit dernière. Retour par
El Djem où nous avons beaucoup de plaisir à visiter le Colisée local, amphithéâtre romain très bien conservé, et
les superbes mosaïques de la villa Africa. Retour en fin de journée le 3e
jour, et je profite avant de rendre la voiture de remplir de fuel mes 2
jerricans de 20 litres,
(1 dinar le litre, soit Sfr. 0,65) pendant que Trudy lave le bateau sous la pluie :
il est entièrement couvert de poudre de sable brun-rouge, suite à la pluie de
la nuit passée.

Pour l’anecdote, je ne toucherai plus
jamais un volant en Tunisie : on a sur la route les pires cinglés que
j’aie jamais vu sur les 5 continents ! Aucune discipline, grossièreté,
mépris total du code de la route. Passage à niveau du train Sousse – Madhia
fermé par des demi-barrières : on s’arrête, mais seulement les
touristes : les sauvages locaux klaxonnent, gestuelle à l’appui, et font
le tour des demi-barrières dans les 2 sens, jusqu’à ce que le train qui siffle
tout ce qu’il peut rase le cul de la dernière poubelle à traverser ! Effet
de la révolution ? Peut-être…ils se sentent libres…de faire n’importe
quoi !

Ici en Tunisie, si tu lis les journaux locaux ou étrangers,
il y a beaucoup de problèmes et c’est la réalité, mais à Monastir et dans les autres centres
touristiques, on ne se rend compte de rien: nous pouvons aller en ville le jour
ou le soir sans voir ou n’avoir aucun problème. Il n’en est certes pas de même
à Tunis, Sfax ou au centre et surtout au Sud, envahi de Libyens de tous acabits.
Je pense que ça va aller comme ça jusqu’au 24 juillet, qu’il y ait des
élections ou qu’elles soient reportées, après…inch’Allah !…on sera depuis
longtemps en Europe !

La météo par contre n’a pas été excellente ; très irrégulière: des jours
le baro monte à 1020 et on a du fort vent du Nord 2-3 jours, puis le baro
descend jusqu’à 1005 – 1006 (995 il y a 15 jours !) et le vent passe au Sud par
l’Est, et il y a des petites ou grandes pluies, avec du sable et du pollen. Depuis
le jeudi 26 mai seulement, l’été a débarqué et les conditions deviennent
agréables.

Durant ce laps de temps, le bateau a été caréné au chantier
de la marina et nous avons pris une chambre pendant les 3 jours des travaux.
Les voiles sont à poste, le polish a été fait au chantier également (pour les
navigateurs: sortie et remise à l’eau, calage sur ber, stationnement 3 jours,
ponçage, 2 couches anti-fouling, polish coque et pont pour 900 DT soit Sfr
600.–)

Un sellier-tapissier sympathique nous a laissé sa carte de
visite, et on a commandé la rénovation
de tous les coussins et matelas de Shogun (30 avec le siège de la table à
cartes !) Il prend 5-6 coussins en même temps sur son vélo, et les ramène de
même !! En 8 jours, il a fait les coussins des 3 cabines, sans même nous
demander un acompte. Tout est recouvert
en Alcantara bleu; c’est magnifique, nos anciens coussins avaient
souffert de la lumière, en 11 ans; Un
voisin avec un Bavaria 34 avait demandé une offre en France pour recouvrir les
coussins de son carré seulement, en Alcantara également : € 2’200… et
Rafik nous a fait les 3 cabines, plus des matelas neufs pour le lit de la
cabine arrière pour DT 1’250 (€ 625 !!) Il faut avouer que c’est bien
cette raison économique (et le soleil quand-même) qui encourage beaucoup de
Français à profiter de leur petite retraite ici, et non pas le charme des
habitants !

Cette semaine, nous avons fait la connaissance de
navigateurs…des vrais, pas des plaisanciers comme nous !

John est Canadien, pilote de Boeing, 747 de préférence.
C’est un grand  jeune  homme de 59 ans, qui travaille sur contrats
pour plusieurs compagnies aériennes. Là, il doit recommencer en septembre. Il
rentre donc en Suède où son épouse et équipière Monika a sa famille et une
maison. Ils sont arrivés en une dernière étape directement de Port Saïd, soit
la moitié de la grande Bleue, en compagnie de Jean-Claude et Denise Roux, de
Genève (prononcez Geunèèèèève ), qui eux ont commencé leur tour du monde il y a
15 ans, et l’achèvent ici ! ils naviguent de conserve depuis la Malaisie,
et nous avons passé avec eux leur dernière soirée à bord de «  Tiku Moyé », après
un excellent couscous le soir d’avant, au Gourmet, avec Max la gourmande.
Passionnants, ils peuvent t’en raconter pendant des heures. Eux ont acquis une
propriété en Bresse, et ils connaissent (de vue) celle de nos voisins de Tavel « ceux qui ont de beaux
chevaux »…les initiés comprendront.

Je nourris une dizaine de chats chaque matin…comme
d’habitude, mais il n’y en a pas sur le bateau. Celle qui nous manque vraiment
est toujours à Trizonia où elle a heureusement retrouvé son logement sur le
bateau de Sigrid et Michaël, après un hiver difficile. En effet, Jorgos qui
nourrissait tous les jours les chats est décédé l’automne passé, et personne ne
l’a remplacé. Heureusement qu’il y a les touristes !

Voilà pour ce début de dernière saison. Nous allons quitter
la Tunisie la semaine prochaine (maybe) à destination de la France, par
Pantelleria, le Sud de la Sicile, les
îles Aegates et, probablement, la Sardaigne que nous remonterons par la côte
Est.

Bon début d’été à tous, bonne santé, amitiés et bisous de Jurg et Trudy / Monastir,
29 mai 2011……hop Sion !!



SEPTEMBRE – OCTOBRE FIN DE CROISIERE 2010 – RETOUR EN SUISSE

octobre 7th, 2010

Voilà notre dernier billet de la croisière 2010 : le tems passe plus vite sur un bateau que derrière un bureau avec le chef en face !!

Nous sommes restés à Malte 3 ½ semaines sans jamais nous y ennuyer.  le 2 ou le 3 septembre arrive notre ami italien Marcello avec son épouse Margarita sur leur voilier July. Ils prennent une place provisoire et viennent nous dire bonjour. Comme ils sont au bord de la route, ils ont  l’idée de venir prendre la place sans pendille qui s’est  libérée entre le voisin français  et nous ; on les  prend à couple de notre bateau et ils passeront 15  jours sans souci.

Il faut penser à gagner la Tunisie. Pour limiter la navigation nocturne et ne devoir trouver qu’une bonne fenêtre météo, nous renonçons à Gozo (la petite voisine au N-W de Malte) et à l’escale de Lampedusa ; ça nous fera donc une étape de 190 Nm (30 à 32 h) directement sur la Tunisie.

Comme Gozo est néanmoins très intéressante, nous y passons une journée en minibus et ferry. Pour 15 € par personne, le minibus vient nous prendre à la marina à 7h45, nous mène au Nord de Malte prendre le ferry, et après ½ h de traversée, un autre minibus nous fera faire le tour de Gozo, magnifique,  avant de nous ramener au ferry de 16h30 et retour marina. Quand nous avons vu la marina de Mgar, à Gozo, nous n’avons pas regretté notre changement de programme : elle est très ouverte et, de 8h le matin à 18 h le soir, chaque ½ heure, un ferry entre et sort en remuant tout le plan d’eau !

Nous avons une bonne fenêtre météo pour samedi 18 et dimanche 19 septembre. Dernières courses à La Valette, préparation d’un repas facilement « réchauffable » et de sandwichs, et départ samedi 8h du matin, en même temps que July, qui va  à Lampedusa. 10 n de vent Sud nous permettront de parcourir pendant les 24 premières heures 150 Nm, sous voiles et moteur à 1200 t/mn en appui, sur une mer assez agitée. Après une nuit humide, nous sommes heureux de voir le jour se lever avec, dès 8h, une sortie de vent de NW avec des pointes à 25 n (5-6 BF), non prévue par la météo, qui nous permettra de finir les 6 dernières heures au largue, à plus de 6,5 n de moyenne, mais bien secoués. Trudy ne sera heureusement pas malade (merci Dr Stugeron), et nous trouvons à 14h dimanche une bonne place au ponton d’accueil de la marina Cap Monastir. Nous sommes très fatigués, le sol bouge sous nos pieds, et le couscous royal que Jurg voulait absolument manger le soir de l’arrivée, pourtant très bon, retournera pour plus de la moitié en cuisine !

Hier 20 septembre (happy birthday, Madame Keiko !) nous avons déménagé le bateau sur la place où il hivernera (ponton 3, très étroit d’accès, et  1 cordage immergé dans l’hélice pendant la manoeuvre !) mais quand on est au fond, très abrité) Le bateau sera bien, en sécurité, avec 5 pendilles prises sur des corps morts et 4 amarres à l’arrière. La fin du mois et le mois d’octobre seront consacrés aux visites, au farniente (voyage dans le Sud prévu en mai 2011) et surtout à la préparation du bateau. Shogun est dans un état remarquable. Nous n’avons eu, en 5 saisons de 6-7 mois en mer et plus de 6000 Nm parcourus aucun problème technique, si ce n’est une révision du pilote auto. Notre seule erreur a été d’avoir voulu changer préventivement les tuyaux d’alimentation diesel à Levkas…moralité, sur un moteur diesel : vidange et filtres toutes les 120-150 heures, et surtout ne pas toucher à ce qui fonctionne !

Nous avons ces derniers jours fait  le tour des agences de voyage et des heures de recherche sur Internet, comme chaque année, et avons trouvé un vol Monastir – Lyon (arrivée 16h40) le 28 octobre prochain. Un immense merci à notre  ami Jean-Claude qui a offert de venir nous y chercher. Il nous évite le fastidieux transport de nos gros bagages de l’aéroport à la gare, puis au train, puis le changement à Genève. A propos de Jean-Claude, à qui était destinée prioritairement  l’histoire de la pêche au gros…c’est un des seuls qui n’a pas mordu !! Non, le thon de 55 kg a été sorti par un voisin italien équipé exprès pour ça…toutes nos excuses à celles et ceux qui ont été pris dans le filet de notre plaisanterie !.

Les Tunisiens sont très cool : on a donné notre téléphone portable pour le débloquer (nécessaire pour mettre une carte sim TN) Mais ce Nokia nous embêtait déjà à Malte, il ne trouvait plus de réseau, ou pour un court instant seulement. Le gars l’a donc débloqué après 2 jours et 4 passages chez lui, mais subsistait le problème réseau. « Mais ti verras mon ami, je vais arriver à le réparer, passe demain après-midi » Le lendemain a-m : « passe demain », le lendemain « passe ce soir ». Je lui dis OK, mais ce sera la dernière fois. Le soir, il me dit je n’ai pas pu réparer, ça te fera 10 DT pour le débloquage. Je sors de ma poche l’étui et le chargeur et lui dis : tiens, garde-le, si tu peux le réparer, tu le revendras ! « Merci mon ami, le prochain débloquage sera gratuit pour toi ! »

Le marché journalier se tient, comme à Marmaris, sous un grand couvert…mais ce n’est pas celui de Marmaris !! Bonjour la propreté et les odeurs, et les mouches autour des étals de poissons (sans glace) et de viande débitée sur place : têtes de mouton saignantes, tripaille pendue, faut s’habituer

La vie est  par contre très bon marché pour nous Européens : 1 salade pommée 30 ct suisses, 1 poivron 10 ct, 1 kg de tomates 35 ct, 1 carte sim avec n° tunisien Sfr 3,70, avec 1,50 de communication déjà compris. 1 litre de carburant (mazout) : 0,75 Sfr. Vins, viande et restaurants à l’avenant : dans 1 des 12 ou 13 restaurants de la marina : 1 couscous poulet-légumes (largement servi pour 2) 1 bière, 1 eau minérale : Sfr. 10.–) ça va nous changer au retour… !

Malheureusement, le temps n’est pas au beau. Depuis le 21, nuages, vents alternés Sud – Nord, averses, soleil, cocktail dont nous n’avons pas l’habitude l’automne en Turquie. Mardi 28, nous sommes allés à Port El Kantaoui trouver notre voisine de Tavel, Léonie qui est en thalasso. Le train de Monastir à Sousse (12 km) 1 DT/pers. (0,75 Sfr) et le taxi pour les 12 km Sousse-El Kantahoui, 5DT la course. Passé une bonne journée avec visite de la magnifique medina de Sousse, mais malheureusement retour sous la pluie !

 A tout bientôt, salutations et bisous, Monastir  ler octobre  2010.

   Jurg et Trudy

Paxos-Italie-Sicile-Malta (août 2010)

septembre 1st, 2010

 Grand bonjour à tous ceux qui nous suivent, famille et amis!

 Nous vous avons quittés le 7 août en Grèce, à Port Gaïos sur l’île ionienne de Paxo. Nous y sommes restés encore quelques jours, n’étant pas pressés, et conscients que ce sont-là nos derniers jours en Grèce. Enfin le mardi 10, dernière étape hellène à Palaïo Kastritsa, au Nord de la côte Ouest de Corfou. Nous trouvons une jolie place à l’ancre au bout d’un nouveau petit ponton flottant, qui se révélera même un peu dérivant lorsque le vent du Nord se lèvera ! Le voisin brésilien a la bonne idée de partir le lendemain: nous levons l’ancre et prenons sa place à quai…c’est plus confortable, on sent moins les déplacements du ponton !

Vendredi 13: cette fois c’est l’émotion, nous quittons (définitivement ?) la Grèce. Départ à 6h du matin pour une longue étape de 70 Nm jusqu’au talon de la botte italienne, Santa Maria di Leuca. Nous avons tout le jour des vents variables en direction, et entre 1 et 4 Bf. Nous ferons plus de la moitié du trajet au moteur, 1/4 à la voile et le reste voile-moteur. Arrivée à 17h00 au même quai où nous avons rencontré Sugus en 2006, mais maintenant équipé en pendilles, eau et électricité. Dessalage du bateau et de l’équipage, commissions, et notre première bonne pizza en Italie. Lendemain, avec une météo favorable: 3 Bf Ouest tournant Nord, donc très bonne pour nous, départ matinal, à 5h45 pour Crotone, en Calabre. Ce sera une longue étape avec les mêmes proportions de voile et moteur, avec une arrivée à 18h00 à Crotone, dans le port de commerce, à quai de la station de carburant. Pas jo-jo, mais pratique pour nous, car nous avons décidé de souper à bord…le souvenir de la vaine recherche d’un restaurant  de 2006 est encore vivace, et à Crotone, il n’y a rien à voir !

Le repos sera pour plus tard, re-départ le 15 à 5h45  pour la dernière étape avant la Sicile : Roccella Jonica. Dans ce Sud italien, quand la météo est favorable, il faut avancer ! A nouveau beaucoup de moteur, et 1 heure de radar entre 9h et 10h : brouillard réduisant la visibilité à moins de 100 m. Avons mis la traîne à l’eau : ½ heure plus tard, 1 jolie bonite de 2 à 2,5 kg, ma première prise à la traîne, mais ce n’était que le début. 1 heure plus tard, le moulinet se déroule à toute berzingue ! du gros, tellement gros qu’on n’a pas pu le monter à bord. On lui a tapé dessus comme des sourds, passé une corde à travers la mâchoire et traîné tout près derrière le bateau pour qu’il ne se fasse pas bouffer (voir le vieil homme et la mer, merci Ernest !). Bref, à 16h30, nous sommes amarrés à un cat-way, et le thon de 55 kg (voir photo) nous paiera 1 semaine de vacances ! A propos, merci à la maison Cherix pêche et électro-ménager à Blonay pour le don du matériel de traîne : du solide ! Mais heureusement que j’avais doublé le fil de 50/100e, ça n’aurait jamais tenu autrement. Bon, amarrés au cat-way, mais pas d’eau ni d’électricité. Le préposé viendra quand même encaisser € 20/j . Les 2 premiers jours, on passe à la caisse et les 2 suivants, on fait comme les Italiens : on va au restaurant de la marina entre 18 et 20 h, heure de l’encaissement, et tutto bene !

Pour favoriser le commerce de Roccella qui est à 3,5 km (7 aller-retour et le soleil tape), la commune met à disposition des plaisanciers des vélos, et même un tricycle avec un gros panier à l’arrière qui nous permet, en 2 voyages, de mettre 80 l de mazout dans le réservoir ; très pratique.

Mercredi 18 arrive un petit voilier (5.85 m) avec Jérôme, un Bourguignon vivant en Corse de 38 ans en solitaire, qui va rejoindre sa copine à….Athènes. Le bateau est vieux, mal équipé, pas de pilote, juste des vieilles cartes et un petit GPS portable. Et Jérôme ne connaissait rien de la navigation avant de quitter la Corse ! Comme il cherche des renseignements pour la suite de son parcours, on l’invite à souper à bord : pâtes au gorgonzola, salade, et beaucoup d’histoires à se raconter : inconscient, mais sympa !

Après ces 4 jours à Roccella, on est retapés, et il faut songer à continuer. Le jeudi 19, avec une météo N à NW 3 à 4 faiblissant, départ pour la Sicile. La mer est belle, on n’a d’ailleurs pas eu de probléme jusqu’ici, à part le fait qu’il y a de nouveau plus d’heures de moteur que de voile…c’est comme la Méditerranée ! Nous avons opté pour un atterrissage à Taormina, ce qui nous fait une étape de 68 Nm. On finira à 17h00 au mouillage dans la baie Ouest, la plus « protégée ». En fait, on se fera secouer très inconfortablement jusqu’au matin suivant, de ce fait on ne pourra même pas quitter le boat pour monter dans cette magnifique ville…c’est la rançon du voyage en bateau : plus de contraintes qu’en camping-car !

On lève donc l’ancre à l’aube du vendredi 20 pour faire les 50 Nm qui nous séparent de Syracuse. A 16h15, nous mouillons dans cette magnifique baie…calme ! La baie est belle, la vue sur les fortifications et la ville également, mais l’eau, par sa couleur, n’invite pas au bain. Tant-pis, on ne peut pas tout avoir. Nous tombons sous le charme de la vieille ville, et en profiterons 3 jours.

Tout est cadenassé quand on laisse le bateau au mouillage en Italie-Sicile : tangon, passerelle, panneau solaire, et sécurité sur le panneau de descente. De même pour l’annexe avec le hors-bord, qu’un câble de 6 m permet de sécuriser quand on descend à terre. Ça peut paraître un peu parano, mais le 2e jour, nos voisins français  ont regagné leur mouillage à 100 m de Shogun sur une vedette de police. Je suis allé les rejoindre pour leur demander ce qui c’était passé : tout simple, il ont laissé leur annexe non cadenassée sous le pont qui relie la ville nouvelle à l’ancienne, et donc annexe et moteur volés !

Mardi 24 août, dernière étape sicilienne pour son extrême Sud : Portopalo. La mer est belle, et nous partons tranquillement vers 10h pour ces 30 Nm. Un petit SE à SW dans le nez, à la place du NW annoncé par la météo, et donc 4h1/2 de moteur…ça change ! Vu le vent de Sud 4 Bf à l’arrivée, nous optons pour le mouillage côté Nord du Cap Passero. Au début, ça bouge mais ça va, dès le soir, ça roule comme à Taormina et ça va moins bien !!

Le lendemain, aucune hésitation, on prépare le pavillon de courtoisie maltais, et départ à 7h00 pour La Valette. Magnifique étape de voile pure, avec une mer belle à peu agîtée qui ne troublera même pas Trudy. 9 heures de belle voile au près pas trop serré, pas trop inconfortable, à plus de 6 n de moyenne : une première pour cette saison !

Arrivée grandiose et spectaculaire à La Valette, ville fortifiée entourée de 7 km de murailles impressionnantes, construite après le Grand Siège, entre 1565 et la fin du XVIIIe. Nous avons opté sur conseils d’amis navigateurs sur une des marinas : Msida. Nous trouvons une seule place au quai visiteurs, mais sans pendille ; trop dangereux de mettre l’ancre, on se met dans  la place, et on demande au voisin tribord la permission de s’amarrer sur sa pointe jusqu’au lendemain ou jusqu’une place se libère, vu l’absence de pendille (ici, chaque bateau prend 2 pendilles). Pas de problème, un Anglais sympa. On fait la même chose sur le bateau français de bâbord où il n’y a personne, et on est super-bien, la météo n’annonçant que peu de vent pour les 3 prochains jours. Donc on est bien… jusqu’au retour du couple de Français, vieux grincheux aigris qui n’apprécient pas du tout. Le captain arrive à garder son calme et contrôler son langage (si, si !) et on restera jusqu’au surlendemain quand nous prendrons la place du voisin  sympa. Ça, c’était vendredi 27, et on espère depuis qu’un autre fasse comme nous et prenne la place sans pendille entre Shogun et les Français, on les accueillerait avec plaisir !!

Voilà, depuis nous  faisons des km à pied et en bus (certains des années 1950-60 !) à travers cette La Valette fascinante,  tellement riche en histoire et en architecture. Nous allons y rester encore 1 semaine environ, puis nous rejoindrons sa petite sœur Gozo, la marina de Mgar où nous attendrons une bonne fenêtre météo pour les 2 étapes de 90 Nm qui nous séparent de notre hivernage à Monastir. En attendant le couscous, ce soir nous goûterons le lapin maltais, grillé aux herbes et à l’aïl. On se réjouit.

Ici à Malte, la vie est environ 20 % moins chère qu’en Italie (le diesel par ex. à € 1,03 à la place de 1,35). Les restaurants également, et le choix est très varié. Un seul bémol, en dehors des centres touristiques, c’est sale : le maltais fout tout par terre, les pêcheurs urinent là où ils sont, jour et nuit, même si c’est à 3-4 m de ton bateau…pas délicats…et les chats ne sont pas soignés du tout.

 A bientôt, amitiés et bisous. Jurg et Trudy, 1er septembre, Malte

Trizonia-Missolonghi-Paxoi (juin-juillet-août)

août 8th, 2010

Bonjour à la famille et aux amis !

Nous avons quitté Trizomiaou jeudi 29 juillet, et Jurg a eu un gros chagrin  toute une semaine !! Tous les matins, il pêchait avec les chats et leur donnait le poisson, et ça lui manque beaucoup ! Nous avons passé par Missolonghi pour l’électricité (après 5 semaines à Trizonia elle a fait du bien aux batteries) et pour un avitaillement complet chez Lidl, puis sortie du golfe de Patras et entrée en merIonienne, à Petalas; puis Meganisi, une bonne pendille à Porto Spiglia et du bon poulet à la broche au village de Spartakhori, et la baieVlikho, pour dire au-revoir à Elena. Puis nous sommes montés à Levkas, au ponton privé de CYS Marinestore, avec pendille, car des amis nous ont recommandé leur mécanicien et Jurg avait l’intention de faire changer les tuyaux d’alimentation de mazout sur le moteur. Le mécano est venu et a tout de suite commencé à démonter les raccords…et le mazout coulait partout: sur le moteur, au fond; alors que je lui avais dit si on vidange le préfiltre, les conduites seront vides et on pourra travailler proprement…mais lui ne réfléchit pas, c’est boum-boum en avant. Après il a voulu démonter arrivée et départ du réservoir, sous notre lit…et il en met de nouveau partout !! Alors  là j’ai dit « stop », tu raccordes comme c’était avant, on arrête le massacre. 1h1/2 après tout était à nouveau raccordé et fonctionnait parfaitement, et Trudy et moi avons pu commencer les nettoyages. Jurg est allé au bureau pour payer et on ne nous a facturé qu’une heure de travail: € 40. OK. + 11 €/jour pour la place au ponton. Nous avons quitté Levkas hier le 7  à la première ouverture du pont de 07h00 et sommes arrivés vers midi à porto Gaïos sur l’île de Paxoi: que des Italiens:  et plus que plein ! Nous trouvons une jolie place, par miracle et nous mettons à l’ancre, cul à quai. Et quand on a bienfini de tout régler, la police du port vient nous dire qu’on ne peut pas rester: réservé aux bateaux touristiques !! Départ dans la joie et la bonne humeur (hum !) tourner pendant 1 heure, sortie direction Lakka, et Jurg décide d’aller voir encore 1 fois et, à 15 h, une vraie jolie place ! Mais dans les Ioniennes, il y a maintenant trop de tout: trop de bateaux, trop de touristes, trop de flotilles maladroites, et ce n’est plus un plaisir pour nous, c’est le moment de rentrer!Prochaine et dernière étape grecque: Corfou, puis ce sera l’Italie, laSicile, Malte et la Tunisie.

Salutations et bisous à toutes et à tous. Jurg et Trudy

Marmaris-Crète-Péloponnèse-Ioniennes (mai-juin 2010)

juin 21st, 2010

 

Ce dernier mois a été plus qu’animé. En effet, depuis notre départ le 22 mai de Marmaris, ce ne sont pas moins de 700 Nm (rappel : 1 Nm = 1,85 km) qui se sont affiché au compteur, en comparaison des 580 parcourus de toute la saison 2009 ! Et il nous en reste maintenant à peu près autant à parcourir jusqu’à Monastir, mais en deux mois et non pas en un, et cela après nos vacances de juillet !

Samedi 22 mai, après nos obligations policières et douanières, nous avons quitté notre place au ponton India, et quelques gentils Loulou qu’on nourrissait dans le jardin, pour une première étape incontournable : Bozzukale, chez notre ami Barbarossa. On s’offre notre dernier repas turc et quand on veut le payer, le patron dit : donne-moi 5O TL. Comme j’avais fait mon compte sur la carte, c’était moitié prix ! Alors je lui en donne 60, et il nous offre de généreux rakis ! Les adieux qui commencent…

L’île grecque de Simy est non seulement très jolie, mais elle permet de faire nos formalités d’entrée en Grèce, le plein de fuel, env. 1,35 €/l, donc 20 ct d’€ moins chère qu’en Turquie, et également de refaire la cave en vins-bières, eau gazeuze et alcools divers. Notre gentille Fotoni joue de la guitare et des rabais comme personne, et en plus elle livre sur le bateau. Le port de Simy est petit, et les gens mouillent comme ils peuvent (et comme ils savent). Nous avons toujours eu de la chance ici, mais pas dans la nuit du 24 au 25 : on se fera lever 2 fois l’ancre, une première à 22h qui nous obligera de re-mouiller, et la 2e le matin à 5h, mais là il nous suffira de retendre notre chaîne, l’ancre n’ayant pas été décrochée. Ah ! Simy.

Le 25, départ de Simy pour la petite île de Chalki, à l’Ouest de Rhodes ; une jolie balade de 36 Nm, entièrement au moteur, comme ce sera majoritairement le cas jusqu’à hier…c’est comme ça, quand on tourne d’Est en Ouest, donc contre les vents dominants. Chalki a un port très accueillant avec un ponton flottant qui nous épargne la corvée de l’ancre et un très joli petit village. Puis notre route vers la Crète passe par Karpatos, Khasos et, le 30 mai, nous touchons la « Corse grecque » (par rapport à l’indépendance de ses habitants) à Sithia. Nous trouvons une jolie place à quai, avec eau et électricité. Dans ces régions, la mer n’est jamais calme, nous avons eu des vents de secteur W à SW, donc dans le nez, et Trudy prend presque chaque matin 3 gouttes de Stugeron dans son café. Ainsi pas de problème de mal de mer jusqu’à aujourd’hui. La météo annonçant des vents d’Ouest soutenus (et notre route sur la côte Nord de la Crète étant d’Est en Ouest), nous quittons Sitia le lendemain et rejoignons la magnifique lagune de Spinalonga. Il s’agit d’une grande baie, longue de 5 km, défendue par une très belle forteresse vénitienne, et où la profondeur de l’eau turquoise est en moyenne de 3 m seulement. Nous y passons la nuit au mouillage, seuls dans un renfoncement de la côte : magique ! Mais on a du la mériter, cette nuit, car en venant ici, le réservoir d’eau avant s’est vidé dans les fonds, la faute au toujours même bout de tuyau de départ du boiler. Et avec le bruit du moteur, on n’a pas entendu la pompe à eau sanitaire qui a dû tourner quelques heures ! Après réparation, écopage de 130 l d’eau (heureusement que j’ai une pompe qui se met sur la perceuse et du 220 V à bord, car au mouillage…) elle fut méritée, cette nuit sous les étoiles. Nous avions prévu ensuite de rejoindre Héraklion, malgré la mise en garde de Carioca. Et, en effet, pas une seule place au port, et un environnement sale et bruyant. Tant pis pour Knossos, nous faisons demi-tour et rejoignons nos amis Théo et Leslie à Panormos ; une longue étape de 66 Nm, départ de Spinalonga à 07h00 et arrivée à Panormos à 18h30. Bonne place à quai qui va se révéler très houleuse dès la moitié de la nuit. A 01h00 du matin, Théo met en place une amarre avec amortisseur ; je l’imiterai le matin, car mon sommeil n’a pas été dérangé. Excellent souper à la taverne avec ces bons amis et un très bon kokino (rouge) crétois. Comme nous le constaterons durant tout notre périple crétois, les gens ici sont plus aimables que sur le continent. Après chaque repas, on nous offre un dessert (pâtisserie ou fruits frais) et le tsipouro (marc local, souvent bon) Le lendemain, vers 13h, Carioca, trop secoué, s’en va direction Réthimnon. Notre place est mieux abritée, et nous décidons de rester. Jeudi 3 juin, départ du quai de justesse, car 6 n de vent nous y poussent et courte navigation de 14 Nm jusqu’à Réthimnon, où Carioca nous indique une très bonne place avec pendille. Nous parvenons à nous y glisser malgré le vent de travers, grâce à l’hélice MaxProp et au propulseur d’étrave. Arrivée de nos amis suisses Pia et Jean-Pierre, qui sont en vacances à l’hôtel Panorama, ä Plakias, sur la côte Sud. Apéro sur Shogun avec Pia, J-P, Théo et Leslie, et j’invite tout le monde pour souper, ce jour étant celui de mon 62e anniversaire. J’ai trouvé une petite chambre pour Pia et J-P, à 50 m de la taverne Samaira où nous souperons…je n’avais rien vu la journée en réservant, mais il se révèle durant la nuit qu’il s’y passe des choses….tarifiées que la morale pourrait réprouver (mais que les sens approuvent ?!) Très bon souper à la taverne et magnifique soirée avec ces amis qui de plus m’ont couvert de cadeaux. A la fin du repas, après le dessert offert, le patron nous apporte le tsipouro ; mais pas un petit verre chacun, non, 2 carafes de 2,5 dl !! Par pure politesse, on lui a rendu les carafes…vides.

Le lendemain, nous préparons un petit sac de voyage, car nous partons 2 jours au Sud avec Pia et Jean-Pierre. Nous pouvons dormir dans leur hôtel qui a du disponible : un beau studio avec balcon et vue sur Plakias et la mer, pour € 25 yc. 2 pts déj’. Nous passerons 2 magnifiques journées, avec  remontée d’une rivière –  en pédalo !! – avec Pia qui nous découvre un bouquetin sur un rocher  Et sans tsipouro !!! Il s’agit d’une race de chèvre locale appelée kri-kri.  Ces super amis nous ramènent à notre bateau le lendemain, et nous nous promettons de nous revoir à Chania. Entre-temps est arrivé Targui, le bateau d’Emile et Chantal, des amis valaisans que nous invitons pour l’apéro, et sur la lancée, Trudy nous mitonne sur Shogun un souper fribourgeois que tant Targui que Carioca apprécient : choux-lard et jambon fumé-pdt : merci à la chaîne Lidl pour les fournitures !

Grâce aux voitures de J-P, de Carioca et d’Emile et Chantal, nous avons l’occasion de faire un approvisionnement complet et même de verser 4 jerrikans de 20 l dans le réservoir.

Après ces 6 jours à Réthimnon, nous partons le mercredi 9 juin pour Chania. Très jolie petite ville vénitienne (on s’y croirait parfois). Pris par le temps, nos amis Pia et J-P ne pourront pas venir nous dire au-revoir…dommage !

La météo étant favorable, nous décidons de quitter la Crète le lendemain pour Cythère, une longue étape de 69 Nm. Départ à 06h15 et arrivée à Avelomona (non, pas à vélo Mona !), un très joli petit port où nous jetons l’ancre. Carioca ne peut malheureusement pas nous y rejoindre, étant difficile à manœuvrer en espace restreint. Il restera au mouillage. Nous y restons le lendemain, avec des rafales à 7 Bf en travers durant l’après-midi. Ce vent tombe comme il est sorti, vers 15h. Le 12, nous rejoignons le Péloponnèse à Porto Kayio, joli mouillage où nous attend Carioca. Nous nous y reprendrons à 4 fois pour mouiller, jusqu’à ce que notre ancre croche dans le sable dur…dur dur ! Souper-taverne, les pires calamars qu’on ait mangé cette année !! Comme nous avons visité la Péloponnèse 10 jours en voiture en 2007, nous passerons le Sud pour remonter la côte Ouest en 4 étapes sans visites : Koroni – Pylos, la baie Navarinou, théâtre d’une célèbre bataille navale en 1827), et Katakolon, départ de milliers de touristes débarqués chaque jour de paquebots géants pour aller en troupeaux visiter Olympie. Nous avons décidé de rejoindre les îles Ioniennes avant de rentrer dans le golfe de Patras.

Nous avons donc quitté Katakolon le vendredi 18 pour gagner le Sud de l’île de Céphalonie, un petit port nommé Poros. Pour une fois un peu de jolie voile.

De Poros, nous avons gagné l’île d’Ulysse, Ithaque à Vathi que nous connaissons bien. La taverna qui mitonnait un merveilleux rôti de porc est malheureusement fermée, et nous nous rabattons sur de l’agneau au four, excellent. Mais la portion est si généreuse que 3-4 chats nous aideront à finir. Nuit tranquille (pas de flotille !!) et départ samedi 19 pour le merveilleux mouillage de Petalas, que je connais depuis 1983, et Trudy depuis 1996. Très grande baie fermée où nous mouillons dans 3 m d’eau, sous la grotte aux chauve-souris. L’après-midi, la mer est blanche d’écume, un vent catabatique s’est levé à 30-35 noeuds pendant 2-3 heures, puis grand calme, avec les biquettes qui viennent boire un coup en fin de journée. Nuit calme et départ lundi matin pour Missalonghi d’où on écrit ces lignes. Des Hollandais associés à un Grec terminent la marina, et la place est confortable. Ravitaillement en ville à une demi-heure, à pied bien sûr, et retour chargés comme des mulets. Ce sera bien pour Trizonia où l’on ne trouve que le strict nécessaire, et où nous allons passer 4 à 5 semaines de vacances dès demain, La météo nous annonce de l’Ouest à 5-6 Bf, ce qui nous permettra de « tailler le route » avec 1/3 à ½ génois. Ca brassera un peu, mais 3 gouttes de Stugéron règleront le problème.

Voilà, bonnes vacances à vous tous et toutes, et prochaines news quand nous reprendrons la route Nord, puis Ouest jusqu’à Monastir.

Amitiés et bisous à ceux qui auront eu le courage de finir ce long papier, nous allons en ville voir Suisse-Chili !

Marmaris avril-mai 2010

mai 20th, 2010

Bonjour tout le monde, famille et amis, navigateurs ou terriens,

Après un voyage agréable le 12 avril, arrivée à Marmaris vers 22h30. Le chauffeur de taxi d’Esköl nous attendait à l’aéroport de Dalaman, et 1h1/2 plus tard, nous prenions notre chambre réservée à la marina, à côté du bateau. 1 p’tit coup d’excellent Sangre de Toro Reserva 2006 achetée à Dalaman, et un gros dodo.

Le lendemain, débâchage de Shogun, gros nettoyage et hissage des bagages à bord, grâce au palan Palinox…il faut quand-même monter 50 kg à 3,5 m du sol, Shogun hivernant sur un ber à terre. Aucune mauvaise surprise, si ce n’est une bâche légère et quelques sandows ayant souffert des rafales de Sud de janvier et février, certaines fois à 100 km/h. Le sellier local nous refera une bâche pour l’hiver prochain, cette fois en Stammoïd.

Puis ce sont les travaux de maintenance, soit changement des anodes, nettoyage de l’hélice à l’acide et graissage, nettoyage du circuit d’eau de mer du moteur à l’acide, désinfection et remplissage du réservoir d’eau arrière, etc., pendant que Jeff nous finit l’antifouling et le polish de la coque. Et enfin, samedi 17 avril, comme prévu, mise à l’eau. Il y une seule place libre sur les 2 pontons India et Jüliet où nous aimerions aller, et 1 boîte de chocolats suisses plus tard, nous y sommes amarrés, et y sommes toujours 1 mois plus tard !

C’est en effet le temps qu’il a fallu pour terminer nos préparatifs, nettoyages, polish, révision du pilote auto qui avait perdu le Nord, et surtout réaliser les travaux de fermeture de notre bimini pour se protéger entièrement de la pluie, et la pose de filets contre le soleil. Les Turcs sont très aimables, travaillent très bien…et ne disent non à personne. Ils sont donc surbookés, et c’est à celui qui insiste le plus fort : le premier sellier nous a dit oui le 26 avril et n’est jamais venu, un autre a gonflé le devis en prétendant nous avoir fait des prix « d’hiver » et le 3e est venu le 6 mai, nous a fait une offre très correcte et promis le travail fini pour le 16 mai……….il a fini le 15 !! Miracle au pays de Mahomet. C’est bien fait et très pratique.

En attendant on a nourri les 2 Loulous noir et blanc qu’un a retrouvés, ainsi que la Princesse : celle-ci a trouvé une cantine et un dodo sur un bateau néo-zélandais. Barbara et Peter l’ont adoptée, et elle va partir avec eux dans 4 jours dans leur pays, par Gibraltar, Panama et les Marquise. Elle a beaucoup de chance !!

Bernard et Anne-Marie de la Bougeotte sont partis sur leur bateau moteur (Neptunus 106) pour la mer Noire, et rentrer  par le Danube à couple d’une barge, Jean et Claudette (ancien garde-port de Ripaille) sont à Orhaniyé sur leur Pedro 36, et nos amis suisso-brésiliens de Carioca ont enfin pu partir en direction de la Crète, après avoir pu confier leur chatte Cöppli (qui a profité de leur faire 3 mignons petits) à des voisins…et ce n’est là qu’un tout petit résumé de leurs aventures félines ! Les apéros à notre bord ou sur d’autres bateaux n’ont pas manqué, et c’est maintenant à notre tour de quitter Marmaris, en principe samedi prochain le 22 mai, avec première étape à Simi pour faire notre entrée en Grèce…et réapprovisionner la cave (merci Fotini) !

Nous avons prévu de passer par Carpathos et la Crète, d’Est en Ouest, en espérant des vents modérés qui, à cette époque, commencent à s’établir du Nord-Ouest. Nous ne sommes jamais allés en Crète, et cela nous permettra de retrouver Carioca, et nos amis Pia et Jean-Pierre, qui quitteront durant les 15 premiers jours de juin leurs sapins et les neiges éternelles du Jura pour retrouver l’ouzo et le sable chaud. Après la Crète, nous remonterons le Péloponnèse par l’Est ou l’Ouest selon les vents, et après…Inch Allah !!

Tout va bien à bord, la mer a déjà 23° et nous vous envoyons amitiés, salutations et bisous.

Jurg et Trudy / 20 mai 2010

Navigation août – septembre 2009

septembre 16th, 2009

Salut à la famille et aux amis

Le meltem nous aura finalement retenus plus de 3 semaines à Lipsi et, le 5 août, une accalmie nous permet de faire du Nord ; nous arrivons en début d’après-midi à Pythagorion, au Sud de l’île de Samos, après une jolie navigation de 32 nm. Nous aurons droit le 5 à une commémoration de la victoire grecque sur les Turcs  de  1824 (si, si, ils ont gagné !) avec magnifique feu d’artifice. Samedi 8, nous avons loué une voiture pour aller dîner à Pnaka, faire le plein de nos jerricans d’eau de source et faire d’autres pleins au supermarché Lidl, en prévision du retour en Turquie : lard fumé, jambon, fromage, eau gazeuse, bière, whisky, etc ; nous ramènerons env. 200 kg de marchandise avec la voiture directement devant la passerelle du bateau…………et ce n’est pas le lard fumé qui pesait le plus lourd !!

Entre-temps, triste nouvelle de Marmaris, où Fili, la petite chatte que Leslie et Théo ont sauvée l’hiver passé et qui s’était bien retapée a été attaquée par 2 chats errants dans la marina. Elle est paralysée du train arrière, mais le vétérinaire leur conserve l’espoir qu’elle pourra se remettre, en tout cas partiellement. Nous nous réjouissons de la revoir début octobre, et espérons sur ses 4 pattes.

Ces quelques jours à Pythagorion nous auront été bien utiles pour l’avitaillement, mais les nuits au port y sont bruyantes.

Nous  avons fini de faire du Nord pour cet été et partons au Sud, direction retour. Mouillage sur corps-mort à Marathi, île d’Arki, puis à nouveau Lipsi, mais au mouillage également dans la magnifique baie du Sud de lîle : on se croirait aux Lavezzi. Le 23 août, il est temps de remplir les réservoirs d’eau, d’acheter du gaz , faire le plein de fuel et la lessive, d’où escale très pratique à Lakki marina, île de Léros, du 23 au 25 août et le 26, nous gagnons le mouillage plus calme de Xerokambos, au Sud de l’île.

Fin août, il est temps de faire notre rentrée en Turquie. Pour cela, nous choisissons à nouveau la marina de Turgutreis où nous restons au mouillage. Ah, ces étapes avec le vent et non pas contre, quel régal !

Après un magnifique coucher de soleil et une nuit calme, départ pour Kos, où une belle place nous attend au pied de la muraille du château. Nous inviterons à souper notre ami Kosta, le guide touristique et son épouse. Soirée très sympathique.

Une voisine de voilier turque nous offre 4 cheese-rolls de sa cuisine, et nous lui rendons son plat avec une plaque de chocolat suisse, la dernière ; il y a beaucoup de gens très agréables, peut-être plus maintenant en Turquie que nous connaissons mieux, qu’en Grèce. C’est peut-être  la faute ma naïveté : pendant 20 ans, j’ai pensé que tous les grecs étaient comme mon Kostas Kolliyannis, ou Kostas et Elie du chantier naval d’Egio…mais non !

Comme nous avons fait maintenant notre check-in en Turquie, nous sommes en infraction avec les Grecs. Nous choisissons donc Symi pour se mettre en règle. Après une escale à Knidos, ça se passe difficilement le samedi 5 septembre…et nous perdons tout un matin, de courir d’un bout à l’autre du port…ces fonctionnaires grecs ne changeront donc jamais. Ce qui nous a pris une demi-heure à Turgutreis nous prendra 4 heures à Symi. Comme nous n’avons pas dépassé 90 jours en Grèce (nous sommes à 86) nous échappons à la taxe de € 200.– : très agréable. Est-ce-que les fonctionnaires avaient une prémonition quant à l’issue du match de foot Suisse-Grèce ? Nous l’avons regardé ce samedi soir sur une terrasse en compagnie de voisins St-Gallois, et on s’est dépêchés de payer et quitter le resto 3 minutes avant le coup de sifflet final : nous on était avinés et de bonne humeur, certains grecs étaient « ouzonnés » et furieux !!

De Symi, nous rejoindrons la Turquie, et le golfe d’Hirasönü où nous passerons la fin du mois de septembre, entre Bencik, la plus belle baie encore sauvage (sans restaurants) que nous connaissons ; il y a 3 jours, nous y avons même vu 3 dauphins se donner en spectacle ; on n’en avait jamais vu dans une baie très fermée. Et Semiliyé où nous venons de passer 3 jours et Orhaniyé, d’où nous essayerons d’envoyer ce billet avec les photos. Il fait très beau, chaud …… et le bain fait encore 26°  et y’a pas à se plaindre, on se fait plaisir !!

Ça sent la fin de la saison ; il y a moins de monde, tout est plus calme, même le vent ! Les journées raccourcissent, coucher de soleil à 19h00, ça commence à sentir le kérosène de l’aéroport du retour !!

Amitiés et bisous.

Jurg et Trudy

 

 

 

 

 

 

CROISIERE REPOS (juillet 2009)

août 1st, 2009

Eh oui, depuis qu’on vous a quittés le 30 juin à Turgutreis, on se la fait belle et facile : c’est le farniente !

Le 1er juillet, nous avons traversé sur Kalymnos, l’île des pêcheurs d’éponges.

Dans la calanque de Vathi, nous allons rester jusqu’au 3 juillet. Avant d’en partir, notre ami Manolis nous demande de lui concocter un repas typique suisse pour 7 personnes, et met la cuisine de son restaurant à notre disposition. Alors on y va ! Emincé de veau  à la crème et aux champignons à la zürichoise, röstis, salade. Manolis livre la viande (2 kg !!) la salade et les patates, et on se met au bouleau l’après-midi dans sa cuisine.… on demande à Manolis à quelle heure ils veulent manger ? 20h, OK. Finitions sur Shogun car il y a du monde au restaurant, et on livre…Trudy nous tourne les röstis en l’air 2 fois sans se louper, bravo !) la table est mise, mais on la trouve un peu petite pour 7 ? Alors notre Manolis nous explique dans son patois de Kalymnos : que sa femme est fatiguée, que ses filles ont trop de travail (il y a du monde au resto ) et qu’on va manger les 3 !! Très grec, ça ; mais on passe néanmoins une très bonne soirée, et on repart avec les Tupperware pleins. Ya pas que les Tupperware qui sont pleins, d’ailleurs, l’ami a versé le rouge sans retenue ! (On a malheureusement anticipé, et les photos de Vathi Kalymnos sont avec le message précédent )

Le 4, départ pour  l’île de Léros, dans le mouillage de Xerokambos, au Sud. 2  jours tranquilles  (sur corps-mort), baignades, lectures…etc.

Comme le besoin de grande lessive commence à se faire sentir (au propre comme au figuré) nous rejoignons la marina de Lakki, à 4 Nm, sur la côte W de Léros. Nous avons réservé la place par téléphone, le garde-port nous connaît, et nous sommes très bien accueillis. Lakki est une étape  pratique pour nous, dans une marina à prix très correct. Nous pouvons faire les pleins de fuel, d’eau des réservoirs, d’eau potable à une source en ville, de camping-gaz et trouvons tout : quincailleries, accastillage, boucheries, tous fruits et légumes,  super-markets. Un seul bémol, Lakki abrite 4 grands établissements sociaux dans lesquels les Grecs d’un peu partout hébergent leurs cas difficiles depuis 30 ou 40 ans ; je pense qu’il y a un certain nombre qui ont réussi à faire le mur et à se reproduire : et ils sont très, très bruyants. Pétrolettes avec pot d’échappement vidé qui tournent sans but, mais en rond, voitures-disco à 70 db à 02h devant la marina , pas triste !

Le 8, Veruf, qui avait prolongé sur la côte turque, nous rejoints. Le lendemain, nous partons au mouillage et partageons un excellent rôti de bœuf mariné par Ruth. Le 10, nos routes se quitteront définitivement, Veruf partant pour passer l’hiver à Monastir (Tunisie) et de là naviguer cap Ouest.

Shogun remonte son ancre et part toujours sur le Nord, direction la petite île de Lipsi ou nous arrivons le vendredi 8 juillet…………ben on y est toujours ce 1er août !!

La faute au Meltem qui s’est levé le dimanche 10  et qui, depuis, n’a faibli que de courtes périodes de 1 -2 jours en dessous de 5-6-7 Bf. (trop court pour que la mer  s’appartisse un peu, car il ne faiblit pas la nuit). L’avantage, c’est que la température est très agréable.

Par bonheur c’est très chouette ici : calme, avec eau, électricité, mini-markets, très joli village à la Cycladique, tavernes sympathiques, Internet ; aucune raison d’être pressés de partir. On espère néanmoins toujours monter à Samos d’ici quelques jours : on vous tiendra au courant !

On a  trouvé des billets d’avion avec Türkish Airlines : Dalaman-Istanbul-Genève arrivée en fin d’après-midi le samedi 7 novembre prochain.

Cordiales pensées, gros bisous à tous et à toutes…et bonne fête nationale !

Lipsi, 1er août 2009 / Jurg et Trudy

 

 

 

 

CROISIERE TRANQUILLE (juin 2009)

juillet 7th, 2009

Ce début juin nous retrouve à Semiliyé, dans le golfe d’Hisarönü, qui nous offre un ponton avec pendille, eau et électricité pour TL 15/jour (env. Sfr. 10.–). L’environnement et le village sont très jolis, et les magasins bien achalandés : nous restons abonnés au filet de bœuf !

On y fêtera l’anniversaire du cap’tain et le 5, vendredi, nous entreprenons courageusement, le matin, une promenade de 2h1/2 par-dessus la montagne pour rejoindre Bozburun. Un très joli chemin, heureusement sous les pins pour une bonne partie de la montée, au milieu de laquelle on pourra même se rafraîchir à une source où une vieille-vieille tortue (d’après l’état de sa carapace) nous tient compagnie. Longue descente sur Bozburun, petit repas, quelques achats et retour à Semiliyé en dolmus.

Dimanche 7, la Mama nous apprend que Roger a gagné Roland-Garros, ce qui nous fait bien plaisir d’annoncer aux voisins français ( ! ) et nous partons le matin pour la baie Pedi, sur l’île grecque de Simi. Excellent mouillage devant la taverne, au Sud de la baie, sur un fond de sable qui tient très bien (nous essayons toujours de venir là, car nous avons fait de mauvaises expériences dans la partie Nord, n’est-ce-pas, Carioca ?) Nous y restons 3 jours et allons en bus commander vin-bière-ouzo à Simi, que Eponi nous livrera gracieusement au bateau dans l’après-midi, et nous ravitailler en fromage, bacon et salami.

Le mercredi 10, départ sur Knidos, à l’extrémité W de la péninsule de Datça. Cet après-midi-là, le vent souffle à 50 km/h, et nous sommes très contents d’être au ponton communal, quand nous voyons d’autres bateaux au mouillage déraper. Les ruines de l’ancienne cité sont très intéressantes, avec même un théâtre presque au bord de l’eau, mais, pour nous,  fanas modérés de vieilles pierres, c’est surtout une halte qui raccourcit les étapes pour rejoindre Kos, où nous arrivons jeudi 11 en tout début d’après-midi. Nous trouvons une belle place sous le mur du château et faisons un magnifique atterrissage avec 40 km/h de vent de travers, comme souvent ici. Avec 55 m de chaîne dehors, le vent pourra monter si il veut, nous sommes tranquilles. Croquettes aux chats qui vivent sur le port, sous un gigantesque platane, et visite aux Autorités pour faire notre check-in en Grèce. Après,  nous appelons l’ami Kostas Léondiou, pour l’inviter à manger des glaces après le souper. Parfaitement bilingue (il est guide touristique), il nous apprend beaucoup de choses sur son île, et le lendemain matin, nous emmène en  voiture faire un gros avitaillement au super-marché Lidl. Très apprécié !!

Nous restons 4 jours à Kos, et après un dernier petit-déjeuner avec Kostas, partons pour une semaine dans le golfe de Gökova. 1ère étape sur la côte Nord du golfe, env. 20 km à l’Est de Bodrum, dans une jolie baie nommée Cökertme. Nous y trouvons un corps-mort bien accueillant. L’eau est très claire et les petits bains bien agréables. Le lendemain, nous rejoignons le ponton du restaurant Ibrahim, une grande traversée de…400 m, pour ses côtelettes d’agneau, son eau et sa prise électrique. Nous pouvons également acheter quelques légumes, que nous allons choisir au jardin ! Retour à notre corps-mort pour une troisième journée (quel luxe, avoir le temps !) et départ le 22 pour Akbük, une baie que nous a recommandée Leslie pour son eau caraïbe…et c’est vrai. Le seul ennui de ces baies, quand on n’est que 2 à bord, c’est leurs grandes profondeurs, qui obligent de stabiliser le bateau à l’ancre par une longue amarre arrière, portée sur un arbre ou un rocher : Trudy doit tenir le bateau avec le moteur et le propulseur d’étrave pendant que je vais à la nage attacher l’amarre. Pas toujours évident.

2 jours à Akbük, et départ sur la côte Sud du golfe, à Degirmen Bükü. Très bel endroit, calme, boisé jusqu’au bord de l’eau. Nous choisissons le ponton du restaurant Yat Limani où nous sommes très bien reçus, comme toujours en Turquie. Une voisine de bateau à Kos nous avais recommandé de ne pas manquer Amazon Creek, que nous rejoignons vendredi 26 : probablement le plus bel endroit que nous avons vu en Turquie, avec Bencik. Une baie assez profonde, un écrin de verdure et, cerise sur le gâteau, un étroit chenal  (un peu le chenal d’accès au Vieux-Rhône, plus étroit et plus long, env. 1 km), que nous empruntons avec l’annexe, et qui nous mène, à l’ombre des arbres jusqu’à un camping caché dans une forêt de pins. Nous y mangeons et, miracle, ils ont Internet, et Trudy sa clé USB avec elle.

Nous sommes effectivement en panne d’Internet Explorer. Sur les conseils toujours appréciés de Thierry, nous mettons sur la clé un moteur de recherche : Firefox, que nous chargerons plus tard dans notre  PC. Il nous permettra d’avoir à nouveau accès à Internet, et même de charger Internet Explorer 8.

Nous quittons ce magnifique endroit le 28 et après une étape-relais à Cökertme, rejoignons Turgutreis, à l’entrée Nord du golfe, en face de Kos. Là, au mouillage à l’entrée de la marina, nous retrouvons avec grand plaisir Véruf II, le bateau de nos amis Ruth et François. Ce dernier nous a préparé une « baccalau » de morue crue à la portugaise pour midi. L’après-midi, je profite des bureaux de la marina (c’est le seul endroit où les 4 autorités (passeport-médecin-police et douane) sont groupés dans un seul bâtiment, il n’y a donc pas besoin de courir dans toute la ville, pour faire le check-out de Turquie, et Trudy fait des courses avec Ruth. Le soir, brochettes de poulet sur Shogun, et beaucoup à se raconter avec ces amis. Nous quittons Turgutreis et Véruf le 30 pour Vathi Kalymnos, mais la suite fera partie du billet de juillet.

Gros bisous et amitiés à toutes et à tous, et à bientôt pour la suite de la croisière de Shogun.  Jurg et Trudy

Lakki (Léros) le 7 juillet 2009

 

 

 

Cappadoce (mai 2009)

mai 29th, 2009

 Cordial bonjour à tous et bisous à toutes !

 Ce début mai, nous sommes toujours à Yacht Marina Marmaris, ponton Jüliet, en compagnie de notre Princesse. Le bateau est fin prêt, sauf les teack que nous n’avons pas pu faire : c’est pas indiqué, si l’huile de teack fraîche émigre partout sous les pattes du chat !

Nous avons trouvé une bonne voiture, une Hiunday Accent diesel presque neuve : confortable, des reprises fantastiques et une consommation de 5,5 l/100km : c’est exactement ce qu’il nous faut pour notre périple en Cappadoce. Nous l’avons heureusement louée pour 10 jours, car le 4 et le 5 mai il pleut, et nous perdons ainsi 2 jours.

Départ donc le mercredi 6. Sur les conseils de notre ami Théo de Carioca, pour ne pas faire l’aller et retour par le même trajet, nous avons décidé de descendre la côte Sud et de rentrer par l’intérieur du pays. La route de la côte, excellente comme toutes les routes turques, nous mène par Antalya, où, à quelques km au Nord, nous pouvons visiter le magnifique théâtre romain d’ Aspendos, très bien conservé. Puis nous reprenons la route par Alanhya, horrible station balnéaire avec des centaines d’hôtels plus kitch et moches les uns que les autres. Nous passons notre chemin et tirons jusqu’à Guzipasa, petite ville touristiques agréable où, sur les conseils d’un policier qui nous demande des nouvelles de Neuchâtel Xamax et de Akan Yakin (ce ne sera pas le dernier, malheureusement pour nous !) nous trouvons, en retrait de la mer, au calme une pansyon très sympa, l’hôtel-pansyon Delphin. Après 9 h de route et 510 km, on en a assez pour ce premier jour.

Le soir, pendant le repas, des Allemands qui font le même tour que nous mais dans l’autre sens, nous apprennent avec un petit sourire que demain nous attendent 150 km de route sinueuse-montagneuse….en réalité plus de 200 km en 5 h !! Peu après Silifke, un magnifique château dans l’eau, (Kiskalesi) et enfin une route plus facile. Peu avant Içel (Mersin) c’est même l’autoroute qui va nous mener jusqu’à Nigde, 80 km au Sud du triangle Nevsehir-Avanos-Kayseri (tapis) qui forme les Cappadoce. Aux environs de Nigde, nous visitons un très beau monastère creusé dans la roche, avec des fresques encore très belles : Erkigümüs…ch’te jure, ces noms à coucher dehors… ! Puis comme nous n’avons pas envie de dormir à Nigde (trop grande ville) nous poussons au Nord avec un arrêt à Derinkuyu, où nous visitons la plus grande ville souterraine du site. Il y en a env. 200 dans la région. Elles datent probablement du IVe siècle av. J-C, creusées par les Hittites. Elles étaient reliées par tunnels à toutes les habitations en surface et servaient de refuge à la population. A l’époque bizantine, ce sont les Chrétiens qui s’y cachaient pour célébrer leur culte. Celle de Derinkuyu est impressionnante. Elle pouvait abriter 10’000 personnes, sur 8 étages creusés jusqu’à une profondeur de 85 m. Il y avait : chambres d’habitation, écuries, dépôt de provisions, celliers, églises, réfectoires, salles « d’école », puits et réservoir à eau. Les accès étaient défendus par des meules de pierre de 500 à 700 kg que l’on roulait et bloquait de l’intérieur, et la ventilation par des dizaines de cheminées avec ouvertures en surface dissimulées. Elles ont été habitées jusqu’en l’an 800 environ. Environ 10 % de cette ville ont été mis à jour et peuvent être visités.

Ici nous ne trouvons que 2 « hôtels » s’apparentant plus à l’hôtel du Pou-Nerveux qu’au Hilton. Un couple turco-français nous parle de la pension Travellers Cave, creusée partiellement dans le tuf, très sympa et avantageuse. Elle se situe à Göreme, coeur de la Cappadoce, soit encore 60 km. Il est déjà 18h, nous avons déjà roulé 540 km et je rechigne un peu, mais comme Trudy ne veut absolument pas se passer au DDT demain matin…départ pour Göreme. Nous ne le regretterons pas : l’endroit est magique et l’accueil chaleureux. Nous recevons la plus belle chambre de la pension, avec vue magnifique, chauffage central (nous sommes à 1250 ms/mer) et douche-wc-lavabo. Super, pour le prix de 80TL (60 Sfr) par jour avec petit-déjeûner et souper, 1 bt de vin comprise !!

Le père du tenancier ayant aussi une petite agence de voyage, nous décidons de poser la voiture 2 jours et profiter de ses tours organisés en minibus : 1 ça nous reposera, 2 je pourrai voir autre chose que la route, 3 nous sommes sûrs ainsi de ne rien manquer, et 4 si on additionne le prix des entrées dans les différents sites et le copieux repas de midi, ça nous coûterait presque aussi cher de le faire individuellement avec notre voiture.

Vendredi 8 mai, il fait enfin très beau et nous entreprenons le « Green Tour » Départ de la pension à 9h30, nous sommes 10 dans le minibus, d’au moins 6 nationalités différentes (suisses Romand et Suisse Allemand comptant pour 1 !). Nous commençons par un « arrêt japonais » = arrêt photos sur Göreme, puis Derinkuyu la ville souterraine de hier soir, et une randonnée pédestre d’env. 1 h dans la vallée d’Ilhara, magnifique canyon de 14 km dont les falaises verticales sont percées d’habitations et d’églises. Dîner au bord de la rivière, puis Ushisar pour des formations rocheuses extraordinaires (ce mot revient toujours, en Cappadoce !) une magnifique église dont je me rappelle plus le nom, on en a vu tellement, la vallée des pigeonniers (anciennes habitations troglodytes aménagées) et une petite dégustation de vins locaux. Belle journée.

Le lendemain, c’est le « Red Tour » le musée à ciel ouvert de Göreme qui abrite un labyrinthe  de monastères et d’ églises le tout creusé dans le tuf, avec des fresques religieuses très bien conservées. Puis c’est  Avanos, le fief des potiers, un repas dans un restaurant de 400 places env. entièrement souterrain et la région d’Ürgüp, ses cheminées de fées et sa vallée de l’imagination : ces formations rocheuses forment en effet des figures étonnantes. Retour à la pension avec des images plein la tête et repas du soir, entourés des chats du lieu.

Le dimanche 10 mai, reprise du volant et du chemin de retour. A la sortie de Aksaray, petit détour pour admirer le caravanserail de Sultahani, immense et entièrement conservé (on est sur la route de la Soie, et ces abris  existaient tous les 30 à 40 km, pour assurer la sécurité des caravanes de chameaux et de leurs charges précieuses pdt la nuit). Puis c’est la longue route droite du plateau d’Anatolie, avec de nombreuses communautés de nomades………et son radar ! Je me fais piquer à 50 km de Konia, à 126 km/h à la place de 90 : prrrrrrrroblem, me dit un des 2 policiers débonnaires, pendant que l’autre me met gentiment la main sur l’épaule…en me demandant si je connais Neuchâtel Xamax… et Akan Yakin. Et tout ça me coûte, après rabais de 25 % ( ?), la somme de 200 TL          (Sfr. 150.–). On ne m’y reprendra plus. Après Konia, encore 200 à 250 km jusqu’au lac d’Egirdir, à 900 m d’altitude, avec de magnifiques eaux turquoises. On y passera une nuit très agréable chez des gens charmants, avec tout un étage de la villa pour nous, et souper-poisson monté dans la chambre

Lundi 11, c’est le retour à Marmaris, par Isparta, Denizli et Ula, pour éviter Mugla : 720 km en 2 jours et des routes faciles.

Le mardi, pour profiter de la voiture que nous avons jusqu’à mercredi, un très agréable repas à Cynar, à 30 km de Marmaris, restaurant de plein air que nous avaient fait découvrir Bernard et Anne-Marie en avril et le mercredi,  un très joli itinéraire nous promène à Datça, Orhaniyé, aux chutes d’eau de Turgut et à Bahiyr, village dans la montagne dont la place centrale est ombragée par un platane qui « aurait » 1900 ans, qui a 35 m de hauteur, le tronc 8,7 m de diamètre et dont la couronne ombrage une surface de 700 m2…impressionnant, et très beau.

Retour à Marmaris par une très belle route de montagne dans les forêts de pins, et restitution de la voiture. Elle nous aura permis de parcourir 2’200 km, de voir des paysages extraordinaires et de côtoyer des gens généreux, serviables et chaleureux ; c’est souvent plus agréable que le bord de mer, comme partout autour de la Méditerranée pourri par le tourisme, même si ce n’est ici pas comparable avec la Côte d’Azur, l’Italie ou l’Espagne.

Fin de l’épisode motorisé, nous retrouvons notre lit sur l’eau…et notre Princesse, celle qui est toujours de bonne humeur quand elle a faim ou quand elle dort ; mais je l’adore…quand elle dort !

Nous signons un contrat annuel à la marina, à des conditions très favorables (env. le même prix pour Shogun qu’à Montreux, mais sortie, mise à terre pour l’hiver et remise à l’eau y c.) De plus, les mois pdt lesquels nous ne sommes pas à la marina nous sont ristournés, jusqu’à concurrence de 4 mois maxi.

Et enfin samedi 16 mai, au revoir aux amis et connaissances, et départ pour une première étape traditionnelle chez notre pote Barbarossa, à Bozük bükü. Dimanche nous partons à Symi pour refaire la cave du bord. Nous mouillons dans la baie Pedhi et je pars en bus à Symi town faire les commissions. Surtout des côtelettes, qui nous manquent depuis 1 mois, du bon fromage, de l’ouzo, de la bière et du vin. C’est la même vendeuse que l’an passé, qui se rappelle que c’est la période de mon anniversaire, et qui m’offre à nouveau une bouteille de champagne ! Sympa.

Retour à Pedhi où j’ai laissé le bateau à l’ancre sous la surveillance de Trudy et 1 heure après, tous nos achats nous sont livrés sur le rivage. Plus qu’à transférer à bord en dinghi. Escale le lendemain dans la très belle baie de Panormitis, au Sud de Symi, et retour à Bozük bükü où nous laissons un peu d’ouzo des îles à Barbarossa. Il nous offre alors un très bon repas de poissons, très largement arrosé !

Le jeudi, nous partons pour Semiliyé, que nous ne connaissons pas. A part les pontons de restaurants, il y a maintenant un ponton public, avec pendilles, eau et électricité. Il est payant (15TL/j = 10 Sfr) mais nous dispense de « l’obligation » d’aller au restaurant tous les soirs. De plus il y a un joli village, des épiceries bien achalandées…et un boucher. On achète un demi filet de bœuf, pour Sfr. 16.–/kg ! Et comme il est trop frais, il tient plus d’une semaine au frigo. Nous restons 2 jours et je profite du barbier local pour une coupe de cheveux…c’est toujours une aventure dangereuse, avec passage des oreilles au lance-flamme pour brûler les poils ! Samedi 23 nous partons pour Orhaniyé, à 10 Nm. Il fait très beau et tout se fait de nouveau à la voile. Il n’y a pas de place chez Sali Ersoï, alors nous squattons le ponton suivant, très sypa également. Le dimanche, profitons de la cabine tél. sur la plage pour nos appels habdomadaires, et décidons de partir pour une baie nommée Bencik, à 10 Nm également. Magnifique navigation, mais le pilote automatique en perd le Nord. Je sors le mode d’emploi et ne parvient pas à le re-calibrer. Ce n’est pas grave pour les petites étapes que l’on fait par ici, et je remets ça à plus tard. 2  jours magnifiques au fond de cette magnifique crique, profonde de 2 km et avec des pins jusqu’au bord de l’eau. Pratique pour embosser ! De plus il y a très peu de bateaux, car le guide Imray parle d’ici comme lieu de reproduction de requins, profitant des eaux chaudes de la baie. On s’est baignés, et il ne nous manque pas un bourrelet…dommage !

Retour à Orhaniyé le 26, où Trudy profitera du wireless pour poser ce message et les photos  sur le blog. Je téléphone à Paris pour un conseil au sujet de mon pilote, et je comprends que le mode d’emploi est mal traduit ! On devrait réussir le re-calibrage à la prochaine sortie.

La suite du programme devrait nous mener encore à Semiliyé demain, où nous retrouverons les amis Bernard et Anne-Marie (et rachèterons du filet de bœuf), puis passage à Symi et direction Kos. Rien de bien établi, ça dépendra des vents du Nord qui commencent à s’établir.

Amitiés à tous et à toutes, gros bisous à Magali et à la Mamma.

 Shogun / Jurg & Trudy, le 29 mai 2009

 

Marmaris (avril 2009)

avril 30th, 2009

Salut les amis, bonjour à la famille,

Le mois d’avril est déjà terminé, et tout s’est très bien passé : voyage agréable, direct de Lausanne à Zürich aéroport grâce à Jean-Claude, nuit à l’hôtel Ünaten à Izmir, et le lendemain, 3 heures de taxi dans des paysages verdoyants (il a beaucoup plu cet hiver), et arrivée à Marmaris en fin de matinée. Lavage du bateau, embarquement des bagages et nous voilà prêts à travailler sur Shogun pendant les 5 jours qui nous séparent de la mise à l’eau du 17.

Nous avons retrouvés les amis suisses qui ont hiverné à Netsel Marina : Ruth et François de Véruf II, qui ont malheureusement perdu leur bichon Wicky au cours de l’hiver, tué par un berger allemand (suisse !!!), et les amis de Carioca, Théo et Leslie, qui eux ont adopté sur leur bateau  une petite chatte, recueillie en piteux état et qui est devenue adorable ; Nous avons eu l’insigne honneur et le plaisir d’être nommés « parrain et marraine » de la petite Fili, tout ça s’étant fêté autour d’une excellente raclette ! Il y a encore eu les superbes grillades de Francisco à bord de Véruf II, avec également Sigfried et Gudrun d’ Asante. Retrouvailles encore avec Caroline et Frédéric de Continent (qui m’avait fait un superbe amarrage à Trizonia au cas où nous aurions dû y passer l’hiver suite à mon accident) et leur teckel Pirate. Tous ces amis sont très contents que l’hiver soit derrière : il a été frais, beaucoup de pluie, et même quelques gros coups de vent du Sud, certains à plus de 120 km/h.

Shogun a été mis à l’eau le 17 comme prévu, sans problème. Nous avons une excellente place au ponton Jülia……………où nous a retrouvés la Princesse, la petite tigrée brune qui a squatté Shogun au printemps et en automne 2008 ! Elle est devenue dodue et est toujours aussi caractérielle (sauf quand elle veut manger !) Sur le même ponton, des amis français, Bernard et Anne-Marie, sur un bateau moteur Neptunus 106, « La Bougeotte ». Nous leur avons déconseillé l’itinéraire à travers les Cyclades, et ils viennent de partir en direction du golfe de Kékova : c’est effectivement plus sage ! Avant de partir, ils nous ont emmenés dîner dans le superbe restaurant Cynar, à 30 km de Marmaris, immense terrasse dans la campagne, sous de grands arbres, avec pièces d’eau, cascade, canards, coqs, poules, poussins et chats en liberté, et tous copains !

On a fini de remonter les voiles qui ont été révisées en atelier et on se prépare à aller faire du tourisme motorisé en Anatolie Centrale, dans les Cappadoce. Nous avons loué une voiture pour 10 jours, du 4 au 13 mai, et préparons ce voyage qui devrait totaliser env. 2000 km…c’est grand, la Turquie !

Amitiés et bisous.



Retour en Turquie (septembre 2008)

octobre 6th, 2008

Bonjour les amis, bonjour la famille ! Depuis le 27 août, sommes confortablement installés à Trizonia. Trudy en a fait,  des aller et retour au bateau, pour que ce soit bien le cas, pendant que je repose mes côtelettes sur une chaise longue sur la terrasse de Giorgia !. Le 28, elle est rentrée en larmes, je n’avais jamais vu ça : c’est l’accueil du Grand Noir, débordant d’affection quand il l’a reconnue sur le quai qui en est la cause ! Effectivement, jusqu’au 13 septembre, il a fallu consolider les fractures, ce qui, grâce à l’hospitalité de Giorgia, au confort de la maison …et aux médicaments , s’est fait bien plus vite que toutes les prévisions les plus optimistes. Mais on est passé par tous les états d’âme quant à la suite : vers le 2 septembre, ne sachant pas si on pourrait aller en Turquie, un ami plongeur, merci Frédéric, a fixé notre chaîne d’ancre (à 7 m de fond) sur la chaîne-mère du port : dans tous les cas on aurait ainsi pu laisser le bateau, et on connaît assez de monde à Trizonia pour imaginer que cela se serait bien passé. Mais mais mais…, le 12, le cap’tain décrète que ça va mieux et que la traversée W.-E de la mer Egée est faisable (TT le monde n’est pas d’accord, et de loin ! ) Un autre copain, également plongeur, va partir demain ; si on ne se décide pas, faudra trouver un plongeur sur le continent : un peu plus d’anti-douleurs, et on remet le bateau le long du quai, prêt au départ. Merci Patrice ! Les adieux, et départ le 14 pour les 50 Nm qui nous séparent de Corinthe. 9 h dont 45 mn de voile pure, malgré l’interdiction de Trudy de toucher les pattes… elle a raison, après moins de 3 semaines, les mouvements tournants du torse ne sont pas recommandés ! Je vais revoir l’endroit de mes exploits du 25 août et me dis une fois de plus que cela aurait pu se terminer beaucoup plus mal. Le 15, il fait beau : 1 ½ h d’attente devant l’entrée W du canal, passage, et soulagés de € 150 à la sortie. Arrivée à 15 h dans la très jolie baie de Korfos où nous trouvons un accueillant corps-mort qui nous évite l’effort de l’ancre. Le lendemain, la météo est favorable : pas plus de 5 Bf en W : départ pour le cap Sounion et le Nord de l’île de Kéa, qui marque notre entrée en mer Egée : 61 Nm en 10 h de navigation, la 1ère moitié avec une mer inconfortable, le reste OK. 1 h de génois, on n’ose toujours pas envoyer la gd-voile. Il faudra maintenant devenir très pointus avec la météo, 2008 est une année avec nombreux et forts coups de vent du Nord (Meltem) des fois sur plusieurs semaines. La prévision étant de 4-5-W pour le lendemain, nous partons pour Ermoupolis, capitale de l’île de Syros. Ce port très commerçant ne nous plait pas et comme nous sommes partis très tôt, nous tirons jusqu’à Mykonos où arrivons à 17h, après 9 h ½ et 58 Nm. Beaucoup de génois appuyé au moteur, et 2 h de voile pure. Là, on va être bloqués 5 jours par du Nord qui n’arrête pas, jour et nuit, de souffler entre 5 et 7 Bf (plus de 60 km/h dans les rafales) La marina inachevée n’est  pas très jojo, mais sûre, et le village, à 10 mn de bus, toujours aussi kitsch ; très joli, mais faudra instaurer des sens uniques aux piétons si on veut pouvoir avancer un peu ! Le 23, on pourra enfin quitter notre quai à 6h45, aidés par le voisin tchèque de devant qui déborde de sa place de 2 m en nous interdisant le départ en avant, et par les voisins allemands de derrière qui se sont mis 3 à couple, nous empêchant de partir en arrière. Ils sont de parole (très rare dans ce milieu !), et tout se passe pour le mieux. Pas de vent, mais une mer très belle qui plait à Trudy : elle a pris du Stugéron pour rien. 65 Nm en 10 h et arrivée dans la jolie crique Est de la côte Sud de Lévitha, où malgré l’heure tardive, nous décrochons le jack-pot : le dernier corps-mort libre ! C’était la dernière des longues étapes pour traverser la mer Egée, et tout s’est bien passé. De Lévitha, nous rejoindrons le lendemain une de nos étapes préférées dans le Dodécanèse : Vathy, au S-E de Kalymnos, l’île des pêcheurs d’éponges où un malade voulait f…le feu aux bateaux fin mai ! Un magnifique fjord très étroit, d’un km de profondeur, entouré de falaises abruptes et débouchant sur une vallée verdoyante et très cultivée. On a pu montrer à l’ami Manolis que la plante de basilic qu’il nous a donnée en mai est devenue magnifique !

De Vathy, nous avons plusieurs options : soit Bodrum pour faire les papiers d’entrée en Turquie, soit Kos et après Bodrum, soit Turgutreis, nouvelle marina turque où on nous a dit que les papiers se faisaient très facilement…une fois de plus ce sera la météo annonçant de forts vents du Nord qui décidera… et nous irons nous réfugier sur l’île de Léros, à Lakki marina. On ne le regrettera pas en voyant arriver pdt 3 jours des équipages fatigués et en cirés ! On en profitera pour laver le bateau, faire le plein de fuel et d’eau, de changer les bouteilles de gaz, de remplir le bateau d’ouzo, de bière et de vin en prévision de l’hiver en Turquie. On pourra partir de Lakki le 29 pour Turgutreis, où nous faisons nos papiers d’entrée effectivement très facilement, quelques courses, et repos. Les prévisions ne sont pas bonnes et le vent souffle toute la nuit. Mais ces sifflements sont plus dus aux mâts et aux haubans. Finalement, le matin, la météo affichant toujours 6 Nord, je vais voir la mer (1/4h de marche pour sortir de la marina et voir la mer) et ne la trouve pas pire que quand l’on est arrivés. Je reviens en disant à Trudy : 5 gouttes de Stugeron, départ dans 1 h…si tu es d’accord, ben sûr. Elle est d’accord et nous partons à 09h. (c’est tard pour nous) Nous avons plusieurs possibilités d’étapes, et la mer est assez agitée les 2 premières heures. On hésite à faire ½ tour, et continuons : sans regrets, le vent tient entre 5 et 8 Bf tte la journée, le bateau marche avec la vague au cul et à la même vitesse qu’elle, et nous faisons ainsi plus de 7 h de voile à la vitesse de 6 et 8 nœuds, avec le seul génois, réduit ou pas, et dans un grand confort de mer. Donc pas d’escale, et nous arrivons à Orhaniyé au crépuscule, à 19 h, accueillis par nos amis valaisans Ruth et François, avec Wicky leur bichon. Apéro sur le Veruf, souper à l’hôtel Palmiyé. Le lendemain, apéro-dîner, pétanque d’enfer et souper préparé-servi par Shogun sur Veruf : ben, comme François ne mange ni nos tomates-courgettes farcies ni notre salade, il avait besoin de son gril pour ses côtelettes d’agneau, et sur notre balcon, il n’y en a pas ! Le 2 octobre ils partent pour Symi, et nous déménageons cher notre ami Sali Ersoy, 2 pontons-tavernes plus loin, et on y est toujours le 6 octobre. Il nous reste 46 Nm jusqu’à Marmaris, que nous ferons en 1 ou 2 étapes selon le vent. On va y rencontrer beaucoup d’amis avec lesquels on a partagé de bons moments cette saison. On y sera entre le 10 et le 15 octobre, le bateau sera mis à terre le 27 et notre avion atterrira à ZHR le 1er novembre. Sauf accident (ah, ah, ah !!), ce message sera le dernier pour 2008 et nous nous réjouissons de toutes et tous vous revoir bientôt. Jurg et Trudy, sur Shogun

001 Trizonia2.JPG012 Mykonos2.JPG025 Mykonos2.JPG030 Pélikan de Mykonos2.JPG031 Départ Mykonos2.JPG032 Levitha2.JPG042 Lakki  Leros2.JPG045 Lakki  Leros2.JPG056 Départ Lakki2.JPG059 Oranhiye2.JPG062 Oranhiye chez Ersoy2.JPG063 Campage dOranhiye2.JPG064 Campagne dOranhiye2.JPG

Trizonia (août 2008)

septembre 6th, 2008

Un grand bonjour à tous et bisous à toutes ! 

Notre mois d’août s’est déroulé très calmement (du moins jusqu’au 25 !) avec  un beau temps immuable, et sans vague de chaleur.

Il faut assurer la subsistance de nos 2 squatters,  la Petite et le Grand Noir, alors le cap’tain a continué la pêche, chaque matin de 8h à 10h, avec un succès confirmé : chaque jour entre 2 et 5 poissons.

Le matin où on a sortis, avec beaucoup de chance, une dorade de 600 g environ, le voisin Grec a craqué : « vous n’allez tout de même pas la donner aussi aux chats ?! »…ben voyons, on le lui a donné à lui, contre promesse qu’il redistribue les petits poissons ; il n’a pas eu besoin : le Grand Noir va les lui voler sur son bateau !! On a eu la chance de pouvoir aller en courses à Navpaktos en voiture avec Serge d’Athinoula, ce qui nous a permis de ramener d’un coup 8 six-pack d’eau gazeuse, de quoi rouiller un bon coup ! 

Presque chaque jour, les parties de pétanque ont fait rage, avec Guy, Frédéric, Ruth et François, Serge, Adrien et Athina. Et vint tranquillement le dimanche 23 ; on a préparé le bateau et les mouchoirs, notre voisine Siegrid qui va passer l’hiver à Trizonia sur son bateau est venue chercher les 2 chats, et on s’est déhalés du quai, direction Anemokambi, jolie baie juste avant Galaxidi. 

Lundi 25, étape tranquille de 36 Nm et bonne place au ponton du club de voile de Corinthe. On avait prévu de faire des grandes provisions au Champion et au Lidl le mardi, jour de fermeture du canal, mais le sort en a décidé autrement.   En fin d’après-midi, un voilier hollandais avec un équipage inexpérimenté ayant de la peine à se mettre à quai, le cap’tain va les aider.  On lui lance une amarre depuis le bateau, il se penche en arrière pour le retenir et, déséquilibré, part à la baille sur le dos : l’équipière avait oublié de fixer son amarre au taquet de son bateau ! Chute de 2 mètres en arrière, malheureusement seulement 20 cm d’eau sur les rochers. Gros choc et 3 personnes pour le sortir de l’eau. Ambulance et hôpital de Corinthe. Bilan au milieu de la nuit : 3 fractures de côtes et 1 fissure, pas de lésions internes, pas de dégâts à la colonne…c’est ça, la grande chance. 

Le lendemain, branle-bas téléphonique avec la Suisse : la Mundo prend l’hôpital en charge et la Winterthur le rapatriement par l’intermédiaire de la REGA…mais le bateau… ? Le mardi 26, nos amis Kostas et Elie, du chantier naval d’Egion viennent nous trouver, de même que notre Kostas depuis Athènes, quel bonheur ! 

On cogite, on réfléchit, on envisage 25 solutions et grâce à ces amis fantastiques, nous renonçons au rapatriement : Kostas d’Egion rapatriera Shogun avec Trudy le lendemain à Trizonia (8h1/2 de navigation), Elie me ramènera en voiture, les voisins de bateau de Trizonia nous réservent une place à quai, et l’ami Kostas d’Athènes téléphone à Giorgia, sa belle-sœur : en 3 minutes, sa maison de Trizonia est à notre disposition ! Le même soir à 20 h, nous sommes installés : Shogun à quai et nous dans la maison d’amis, un joli studio de 60 m2 de plain-pied, avec cuisine, douche-wc et climatisation…le pied ! 

Aujourd’hui le 6 septembre, la douleur est mois vive, on dort mieux la nuit, à tel point que l’on envisage une date butoir au 20 septembre : si ça va beaucoup mieux, ce dont le cap’tain ne doute pas, nous partons pour Marmaris, si ce n’est pas jouable, le bateau hivernera à Trizonia ou à Egion, et nous rentrerons en avion depuis Athènes. Mi-septembre à mi-octobre est la plus belle période pour naviguer en mer Egée : quasi-pas de vent du Nord, mer plate, beaucoup de moteur : exactement ce qu’il nous faut pour ces 300 Nm en 10-11 étapes.Voilà pour l’instant. 

Bisous à toutes, amitiés et salutations à tous et à très bientôt. Jurg et Trudy, pas sur Shogun !

002 Pétanque avec Ruth et François.JPG010 La sieste avec le Grand.JPG015 Vue sur le port de Trizonia.JPG016 La Petite.JPG021 Le Grand.JPG022 Pêche miraculeuse.JPG027 Trizonia.JPG028 Cassée damandes.JPG030 Ellie et Kostas du chantier naval dEgion.JPG032 Départ de Trizonia le 24.8.2008.JPG037 Corinthe le mur du 25 août.JPG038 de retour à Trizonia, repos forcé chez Giorgia et Vassili.JPG040 Studio à Trizonia.JPG043 Le blessé.JPG044 Le Studio à Trizonia.JPG

046 Kostas sur Shogun.JPG